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- Lutte ouvrière n°1638
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SNCF Ateliers du TGV Atlantique (Châtillon - 92) : Grève sur les 35 heures
Aux ateliers SNCF de Châtillon, au bout de cinq réunions de négociation avec les syndicats signataires de l'accord national sur les 35 heures, la direction annonçait qu'elle n'avait plus rien à donner. Elle estimait que les quelques jours accordés ici ou là en contrepartie de l'extension du travail de nuit et de l'introduction du travail du samedi, étaient des " cadeaux " qui allaient au-delà de l'accord. Face à une telle attitude, beaucoup de cheminots se disaient déterminés à ne pas accepter et envisageaient même la grève.
Une fois le préavis de grève déposé, la direction s'est dite prête à rediscuter uniquement des conditions de travail des agents en 3x8 mais à condition que le préavis soit levé. Cette manoeuvre de division n'a pas marché et le mardi 30 novembre, plus de 150 cheminots ont décidé la grève. Dans l'esprit de beaucoup, ce qu'il faut c'est obliger la direction à embaucher. Le chef d'établissement est resté ferme sur ses positions, invoquant le " plus " de ses propositions par rapport à l'accord national. Il lui fut répondu que " ce n'était pas lui qui allait faire 20 nuits de plus ", ou " nous on fait des efforts, faites-en aussi ". Et beaucoup sont intervenus pour dénoncer aussi leurs conditions de travail actuelles.
Finalement, l'assemblée a décidé la poursuite de la grève, et la mise en place de piquets de grève pour intercepter les équipes de soirée.
Au 3x8 les cheminots revendiquent 153 repos pour ceux qui feront 20 nuits de plus. Ceux à qui on impose un changement d'horaire veulent quatre repos de plus, à prendre quand ils veulent. C'est ce que demande par exemple l'équipe Électrique que la direction veut faire travailler de 22 h 30 à 6 h 30 quand ils sont de nuit, au lieu de 22 heures à 6 heures Les cheminots partent du principe que toute modification qui arrange la direction doit être compensée et donc qu'il doit y avoir des repos en plus et des embauches supplémentaires.
Au 2x8, les cheminots avaient gagné, suite à un mouvement en 1991, de ne pas travailler le vendredi quand ils étaient de soirée. C'était une compensation au passage de normale en 2x8. Aujourd'hui, la direction veut remettre les compteurs à zéro et faire table rase de ce qui avait été obtenu alors. Les cheminots ne sont pas d'accord.
Dans tous les secteurs, ils revendiquent des repos supplémentaires, de l'embauche en conséquence et de ne pas perdre d'argent comme cela devrait être le cas dans certaines équipes.