Le 25 novembre dans le cadre d'une journée nationale d'action des centres de tri de La Poste à l'appel des syndicats CGT et SUD, le centre de tri du courrier international du Landy à Paris comptait près de 200 grévistes soit 60 % du personnel. Un chiffre nettement supérieur à celui de la précédente journée d'action du 4 octobre qui avait compté au Landy 35 % de grévistes.

Entre-temps, l'annonce des projets d'aménagement du temps de travail par la direction explique le regain de mécontentement au centre.

Après avoir supprimé 150 emplois en un an et demi, la direction persévère. Elle prétend supprimer encore 50 emplois dans les prochains mois. Dans le même temps, pour continuer à faire face au trafic avec moins de personnel, elle profite des facilités offertes aux patrons par la loi des 35 heures pour remettre en cause nos horaires et par ce moyen arriver à nous faire travailler plus : par exemple, faire travailler plus de samedis aux services de jour, ou encore retarder l'heure de débauche pour les services de nuit (voir LO nº 1635). La direction peut commencer à mesurer par elle-même l'ampleur du mécontentement qu'elle a déclenché. Si elle entend s'obstiner dans cette voie, elle doit s'attendre à voir ce mécontentement grossir. Tous ceux qui, au Landy, entendent garder leurs horaires et leur cycle de repos comme tous ceux qui refusent les suppressions d'emplois et la surcharge de travail qui en découlera pour ceux qui resteront n'auront d'autre choix que la riposte.