Depuis fin octobre, à Communication & SystemsSystèmes d'Information (CSSI Toulouse) nous sommes mobilisés contre les projets de notre direction: s'appuyant sur la deuxième loi Aubry, celle-ci veut imposer 217 jours de travail avec un maximum de 13 heures par jour pour les cadres informaticiens qui constituent la majorité des effectifs, et la flexibilité pour les administratifs.

La semaine dernière, à Toulouse, nous avons participé à deux manifestations appelées par les organisations syndicales au niveau national: mercredi 24 novembre, contre l'article 5 de la loi Aubry, attaquant les cadres et les techniciens itinérants, et vendredi 26 novembre dans le cadre d'une journée d'action inter-SSII (sociétés de service d'informatique et ingénierie). Ce jour-là, après la manifestation qui a rassemblé plus de 1000 salariés, une assemblée générale commune toutes les SSII a eu lieu à la Bourse du Travail. Les patrons des SSII jouent tous le même jeu: certains veulent même étendre le régime cadre de la loi Aubry à tous les salariés, puisque cela permet d'augmenter la durée annuelle du temps de travail! En réponse, l'assemblée a adopté une motion revendiquant pour tous 23 jours de congés suplémentaires, et des journées de 8 heures.

Les participants à cette assemblée ont également décidé de se joindre à la manifestation interprofessionnelle du 30 novembre, contre les conséquences de la loi Aubry sur les conditions de travail.

Lundi 29 novembre, journée des négociations d'entreprise, les salariés étaient en grève sur la plupart des sites de CSSI. La grève, quoique minoritaire, était en progression par rapport aux journées précédentes, mais la direction nous lanternait toujours: elle a proposé des négociations les 28 et 30 décembre, pour faire passer ses sales coups pendant les congés! Ça a eu son effet: à Toulouse, nous avons reconduit la grève pour le 30 novembre. Le patron ne lâche pas, mais nous non plus, et s'il s'entête, les ordinateurs seront vraiment en panne en l'an 2000, faute d'informaticiens!