Chantiers de l'Atlantique (Saint-Nazaire, 44) : Contre les 35 heures sauce patronale, une semaine de débrayages03/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1638.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chantiers de l'Atlantique (Saint-Nazaire, 44) : Contre les 35 heures sauce patronale, une semaine de débrayages

Au mois de mars dernier, nous étions plus de 2000 en grève pour nous opposer au projet patronal d'aménagement du temps de travail. Côté syndical, seule la CGT avait refusé de le signer.

Depuis, à chaque tentative de la direction pour introduire dans certains secteurs la flexibilité ou imposer la généralisation du travail posté (en quarts), des débrayages ont fait reculer la direction.

Malgré tout, après avoir été reportée plusieurs fois, l'application de l'accord à l'ensemble du chantier a été fixée au lundi 29 novembre. À l'approche de cette date, dans les ateliers, à bord des navires en construction et dans les bureaux, les discussions se sont multipliées sur la nécessité d'empêcher ce recul de nos conditions de vie et de travail.

Car sous prétexte de réduction du temps de travail, le patron veut nous imposer la modulation avec douze samedis obligatoires par an (non payés en heures supplémentaires), la généralisation des 2x8 en production, les 3x8, les V SD dans certains secteurs, des heures de repas aberrantes (à 9 heures du matin, le boudin-purée de la Sodexho est inoubliable ! ), la suppression de lignes de cars et des trajets rallongés d'autant, une « modération salariale » pour les embauchés et une perte sèche de 11,5 pour les sous-traitants et intérimaires...

Aussi, depuis le mardi 24 novembre, à l'appel de la CGT, des débrayages journaliers de une à deux heures sont suivis par un nombre croissant de travailleurs, avec un point culminant à 2 500 le matin et autant l'après-midi.

Fait marquant, les intérimaires et sous-traitants sont nombreux à débrayer et certaines boîtes ont été récemment ou sont encore en grève.

Alors, si l'ambiance n'est pas à la grève totale, le mécontentement est profond et généralisé et la colère gronde chez les intérimaires, qui sont les plus touchés d'entre nous.

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