Depuis le printemps dernier, les choses ne sont plus comme avant dans l'entreprise Trivéro. Après avoir dû réintégrer un délégué dont il avait cru pouvoir se débarrasser, connu sa première grève et vu se monter un syndicat CGT dans "son" usine, le patron de cette PME spécialisée dans la chaudronnerie doit de nouveau faire face depuis la rentée au mécontentement des travailleurs.

Une série de débrayages, allant d'une demi-journée à des arrêts répétés de la production d'un quart d'heure, ont eu lieu depuis la rentrée. Le mépris de ce petit patron de droit divin (qui se fait fort d'avoir "le bras long") pour les délégués récemment élus et pour l'ensemble du personnel a entraîné cette fois des actions unanimes de ses salariés.

Les travailleurs continuent à exiger un 13ème mois, des augmentations de salaire ainsi que la prise en charge complète de leur mutuelle. Trivéro refuse toute discussion et persiste à s'asseoir sur le droit syndical. Mais ses cris poussés depuis les bureaux qui dominent les ateliers ne font plus peur à personne. En tout cas, les travailleurs sont résolus à ne pas relâcher la pression.