Le 5 novembre, la direction a confirmé la suppression de 250 postes sur les 2 500 agents que compte l'entreprise. Ce plan s'accompagnerait de mesures de reclassement dans le groupe Accor (ce groupe hôtelier est le principal actionnaire de la société des Wagons-Lits) et à la SNCF. Les syndicats CGT et CFDT ont appelé à une grève illimitée à partir du 10 novembre.

Depuis, les salariés sont majoritairement en grève. Plusieurs dépôts le sont à presque 100 % à Marseille, à Montpellier, à Lille, à Toulouse. A Lyon, il y a 30 % de grévistes.

A Lyon, une trentaine de grévistes sur 98 agents des Wagons-Lits et Sorefi (filiale des Wagons-Lits) se relaient sur le dépôt pour discuter avec les non-grévistes. Les grévistes ont aussi distribué des tracts pour s'adresser aux usagers qui ont manifesté leur sympathie. Des cheminots leur ont également apporté leur soutien.

Samedi 13 novembre, les grévistes constataient que dans le TGV Marseille-Lille, la direction avait installé des distributeurs automatiques remplaçant les stewards, ce qui n'a fait que renforcer la colère des grévistes.

Accor, une multinationale qui fait des bénéfices importants, a les moyens de conserver le personnel des Wagons-Lits. Et la SNCF, qui est le donneur d'ordres, est également responsable de la situation : elle a les moyens d'empêcher toute suppression de postes.