L'hôpital de Verneuil est menacé. La fermeture de la maternité a été annoncée. Quant au bloc opératoire, il ne fonctionnera plus que sur rendez-vous. Ces mesures sont prises, nous dit-on, pour sauver l'hôpital et 200 emplois.

Mais parmi la population ces mesures suscitent bien du mécontement. Samedi 13 novembre, à l'appel d'un Comité de soutien, 300 personnes se sont rassemblées et ont déposé symboliquement une poupée contre cette fermeture. Chacun a pu témoigner de l'utilité de cette maternité expliquant qu'il est important de pouvoir accoucher près de chez soi, d'avoir la visite de la famille et surtout des autres enfants.

Mais l'hôpital de Verneuil comme d'autres hôpitaux dits de proximité font les frais de la politique de santé des gouvernements successifs. Ils veulent faire toujours plus d'économies. Ici c'est la fermeture d'un hôpital, là celle d'un bloc opératoire entraînant la fermeture des services de chirurgie et des maternités.

Et, dans cette politique d'économie sur le service public, on ne se soucie ni des intérêts de la population ni de son avis. Pourtant de l'argent, il y en a comme l'a rappelé Gisèle Lapeyre, conseillère régionale Lutte Ouvrière de Haute-Normandie. " Il en passe au Conseil régional a-t-elle expliqué, mais c'est pour subventionner à fonds perdus les entreprises sans créer d'emplois alors qu'il pourrait servir à mettre aux normes les hôpitaux et à créer le nombre d'emplois suffisant pour que le service public soit vraiment au service du public ".