Dans un village perdu dans la campagne chinoise, l'instituteur doit s'absenter un mois. Le chef du village ne trouve qu'une jeune fille de 13 ans pour le remplacer. Wei Minzhi aura un peu de mal avec cette unique classe qui étudie dans une école délabrée avec des tables branlantes et où on manque de tout : même les craies doivent être économisées. Mais la toute jeune institutrice remplaçante aura surtout du mal avec Zhang Huike, un de ses élèves de 11 ans, car l'instituteur le lui a dit : à son retour, si elle veut être payée comme promis il ne devra manquer aucun élève. Or, des enfants qui désertent l'école pour aller en ville tenter de gagner un peu d'argent, il y en a trop tous les ans. Wei Minzhi devra aller jusqu'en ville pour repêcher le jeune garçon, parti tenter sa chance pour nourrir sa famille.

Cette histoire simple nous fait découvrir la pauvreté dans les villages et dans les villes chinoises où des couches plus aisées côtoient ces enfants échappés de la campagne prêts à faire n'importe quel travail pour presque rien : un million d'enfants qui s'enfuient à la ville pour aller y travailler.

Zhang Yimou se moque des hymnes à Mao que l'institutrice de 13 ans a bien du mal à apprendre aux enfants, car elle ne s'en souvient elle-même pas très bien. Mais s'il s'ironise sur ce passé, il n'est pas plus tendre avec l'évolution économique actuelle de la Chine. Un film touchant, qui ressemble un peu à un conte, qui fait découvrir la Chine d'aujourd'hui.