Faculté Lyon II : Des créations de postes nécessaires29/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1633.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

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Faculté Lyon II : Des créations de postes nécessaires

Depuis bientôt quinze jours, plusieurs centaines d'étudiants de l'université Lyon II se mobilisent pour réclamer plus de moyens. Car le campus de Bron, où se trouve l'université, rassemble 15 000 étudiants alors qu'il a été conçu pour en accueillir 9 000. Les cours sont donc surchargés, certains ont maintenant lieu le samedi et beaucoup d'étudiants n'ont pas pu être inscrits dans la filière de leur choix.

Le ras-le-bol des étudiants est rejoint par celui du personnel non enseignant, les IATOSS (administratif, technique, entretien...). Ceux-ci ont obtenu du président de l'université que la journée du 21 octobre soit consacrée à des assemblées générales pour discuter avec les étudiants et les enseignants des problèmes auxquels tous sont confrontés. Durant cette journée, ils ont dénoncé le manque de moyens accordés aux universités par l'Etat. L'an dernier, Lyon II n'a obtenu que cinq postes supplémentaires et risque de n'en avoir que deux cette année. Or selon le personnel IATOSS, c'est au moins 197 postes qu'il faudrait créer à Lyon II pour fonctionner normalement... On est loin du compte !

Le manque d'effectif se traduit par une surcharge de travail dans tous les services. Par exemple, certaines secrétaires doivent gérer chacune jusqu'à 1 000 étudiants ; c'est ainsi également qu'il n'y a qu'un seul peintre en CES, donc à mi-temps, pour s'occuper de tout le campus de Bron.

L'université a encore ouvert plusieurs nouvelles filières sans débloquer davantage de moyens. Les heures supplémentaires se multiplient, les personnes en congé maladie et en congé maternité sont rarement remplacées et les temps partiels sont fréquents.

Pour couronner le tout, une grande partie du personnel n'a qu'un emploi précaire (CES, CEC, vacations), parfois depuis des années. Ainsi le service entretien ne compte que huit titulaires pour 80 personnes ; à la bibliothèque universitaire, deux femmes de ménage travaillent depuis plus de 25 ans sous contrat et attendent toujours leur titularisation ; une secrétaire a parlé de sa feuille de paye qui ne dépasse pas 6 300 francs net au bout de 19 ans d'ancienneté. Et c'est loin d'être le salaire le plus bas.

Face à cette situation insupportable, les IATOSS revendiquent la titularisation de tous les emplois précaires, la création de postes en nombre suffisant. Ils refusent que le travail du samedi soit généralisé s'ils ne sont pas plus nombreux.

Si la direction de l'université et le gouvernement persistent à faire la sourde oreille, beaucoup parlent de se mettre vraiment en colère.

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