A la poste de La Ciotat nous trions jusqu'à 45 000 objets par jour alors que la moyenne officielle est de 38 000. Mais la direction en veut toujours plus ! En effet, depuis le mois de septembre, une nouvelle machine utilisée au centre de tri, le TG3, nous impose du courrier supplémentaire. Nous dépassons, de ce fait, l'heure de tri prévue pour préparer notre tournée, ce qui rallonge notre journée de travail.

Trop c'est trop ! Le mercredi 8 septembre, 36 facteurs sur 37 ont stoppé le tri au bout d'une heure. La direction nous a alors ordonné de continuer sous peine de nous retenir la journée. Nous l'avons prise au mot et nous avons arrêté le travail. Après trois jours de grève, nous avons repris le travail dans l'intérêt des usagers mais la CGT a refusé de signer un protocole qui impose un travail supplémentaire aux agents.

Seulement on ne peut à la fois faire des économies sur le dos des postiers et offrir un service correct aux usagers. Les 65 000 envois non distribués et stockés par la direction dans un local à Aubagne ont été recouverts par un mètre d'eau du fait des intempéries. Et comme si cela ne suffisait pas, la direction a refusé notre proposition de distribuer le courrier sur deux jours. Elle a choisi de faire travailler 26 personnes en emplois précaires sur quelques jours. Et bien entendu ces jeunes non formés ont égaré des lettres. Assez d'économies au détriment des personnels et des usagers ! Assez de précarité !

De plus nous restons mobilisés car la direction veut profiter des 35 heures pour nous imposer du travail supplémentaire le samedi ou les mois d'été où les touristes sont nombreux. Pourquoi pas le dimanche !

Nous ne sommes pas d'accord. Nous voulons tout simplement offrir un service de qualité aux usagers et pour cela il faut embaucher, en CDI, du personnel formé et correctement rémunéré.

Le secrétaire du syndicat CGT de La Poste (La Ciotat)