Chirac et Jospin au pré01/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1629.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Chirac et Jospin au pré

Les agriculteurs bénéficient d'une sollicitude remarquée de la part de la doublette " Chirac-Jospin ".

Il y a quinze jours Chirac était allé congratuler les jeunes agriculteurs de la FDSEA réunis en Champagne, immédiatement suivi par Jospin.

Cette fois-ci les deux larrons ont tenu dans la même journée du vendredi 24 septembre à rappeler tout le bien qu'ils pensaient des agriculteurs. Ce jour-là à Nîmes un groupe d'agriculteurs en colère avait quelque peu saccagé l'hypermarché Carrefour de la ville. Ils voulaient protester contre la politique du géant de la distribution à leur égard. Grand bien leur a fait, puisque immédiatement Jospin et Chirac y sont allés de leur petit couplet réconfortant, le premier pour lancer : " Je connais et je comprends les problèmes des paysans ", et le second comme un écho pour reprendre : " Nous comprenons que les agriculteurs, dans une situation difficile, souhaitent saisir l'occasion d'un sommet pour se faire entendre ". On le voit, ce qui dans cette affaire distingue Chirac de Jospin, c'est que le premier dit " Je " et le second dit " Nous ".

Certes, ils ont réprimandé les agriculteurs pour les violences commises mais les ont quasiment excusés. Pour Jospin les violences provenaient " de petits groupes extérieurs au département ". Quant à Chirac, il a annoncé un plan d'urgence de 450 millions de francs, destinés particulièrement aux producteurs de fruits et légumes, et Jospin a acquiescé.

Cela ne règle évidemment pas, loin de là, tous les problèmes, en particulier ceux des petits paysans, mais en tout cas cela prouve que par leurs coups de gueule, ils ont réussi à se faire entendre. La leçon vaut d'être retenue par les travailleurs qui, collectivement, disposent de moyens bien plus puissants encore que les paysans.

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