CGEA (Melun, 77) : Grève des chauffeurs de bus01/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1629.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CGEA (Melun, 77) : Grève des chauffeurs de bus

Les chauffeurs de la CGEA, dépôt de Vaux-lePénil, qui assurent le transport dans l'agglomération de Melun {TRAM), ont fait grève à 85%, soit à plus de 60 conducteurs, du 6 au 28 septembre.

Ils entendaient protester contre les conditions de passage aux 35 heures que leur patron veut leur imposer, en s'en prenant à leurs salaires, sans créer les emplois nécessaires.

Après plusieurs années d'augmentations voisines de zéro, la direction annonçait pour cette année, sous prétexte de 35 heures, un zéro % tout rond. Le personnel, lui, chiffrait à 7 % les pertes de pouvoir d'achat subies ces dernières années et engageait l'action pour en obtenir la moitié: 3,5%. Jusqu'au 28 septembre, la direction s'est contentée de proposer des miettes, de quelque 0,5%. En revanche, elle n'a pas lésiné sur les moyens pour tenter de briser la grève. Des vigiles musclés, équipés de chiens et de matraques électriques, étaient chargés de garder le dépôt et d'accompagner les chauffeurs d'autres dépôts déplacés pour la circonstance. A noter qu'en temps normal, lorsque les chauffeurs demandent des moyens de sécurité, il n'y a pas de moyens! Pourtant, la CGEA ne manque pas d'argent '' puisqu'il s'agit de la branche transport du groupe Vivendi, qui d'ailleurs fait son beurre avec l'argent public. Finalement,; suite à une négociation au début de la semaine du 27 septembre, la direction a fait des concessions, conduisant à une augmentation de l'ordre de 180 F par mois avec effet rétroactif à partir d'avril 1999. Une prime de 1500 F est également accordée. Sur cette base, une majorité de grévistes s'est prononcée pour reprendre le travail.

Le compte n'y est pas, mais la détermination des chauffeurs a contraint la direction CGEA à lâcher un peu de lest, ce qui n'est pas ordinaire.

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