Les routiers du pétrole : Entre les promesses de Gayssot et la police de Chevènement24/09/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/09/une-1628.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Les routiers du pétrole : Entre les promesses de Gayssot et la police de Chevènement

Les transporteurs routiers de plusieurs sociétés spécialisées dans les hydrocarbures ont fait grève en bloquant des raffineries et installations portuaires dans la région lyonnaise et dans les Bouches-du-Rhône, et le mouvement commençait à s'étendre dans le Var, et en Rhône-Alpes. Il a été cependant arrêté, le 20 septembre, à la suite d'une réunion à la préfecture, à Lyon, uniquement sur la promesse, faite par le ministre Gayssot rencontré en coup de vent, que serait organisée " dans les prochaines semaines " une réunion paritaire sur les revendications des routiers.

Le mouvement avait démarré à la suite de baisses de salaires décidées par les patrons. Les routiers réclamaient une " prime de risque " de 1 000 francs par mois, en fait une augmentation de salaire.

Des représentants des routiers expliquaient que leur travail était plus dur que celui des routiers ordinaires, car plus dangereux. " Une citerne de carburant peut s'enflammer quand elle est pleine et exploser quand elle est vide. Le risque augmente quand le chauffeur est obligé de conduire douze à treize heures à la suite ou de rouler à plus de 90 km / heures pour respecter les engagements de son patron " déclarait un dirigeant syndical.

Douze à treize heures par jour, avec une " bombe roulante " derrière soi, c'est insensé, et cela fait combien d'heures par semaine ? Au fait qu'en pense Martine Aubry avec ses fausses 35 heures ?

Gayssot a fait des promesses, mais il en avait déjà fait lors du précédent mouvement des routiers. Promesses entre autres de ne pas dépasser les horaires légaux.

Que sont devenues les promesses de Gayssot ?

Les routiers expliquent que maintenant, ils doivent récupérer les gaz des stations services lorsqu'elles sont vides, sans doute pour ne pas les laisser s'échapper dans la nature. Résultat, comme ils le disent eux-mêmes, ils conduisent, au retour, des camions pleins d'hydrocarbures gazeux qui ne demandent qu'à exploser en cas d'accident. Qu'en pense Dominique Voynet ?

Pourtant il existe sur la route de nombreux policiers et gendarmes, qui contrôlent d'ailleurs de temps à autre les camions, et qui pourraient très facilement faire respecter la stricte légalité dans les transports routiers. Pourquoi les patrons transporteurs qui imposent à leurs salariés des horaires déments et les obligent de fait à dépasser les vitesses limites ne sont-ils pas sanctionnés fermement ? La police est pourtant là : elle a fait évacuer les grévistes qui bloquaient certaines installations ! Défendre les patrons, elle sait le faire. Mais défendre la sécurité des routiers et de la population en général, elle n'a pas d'ordre pour cela.

Et si un carnage se produit, les vrais responsables, patrons et ministres, invoqueront l'erreur humaine et la fatalité.

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