Gazole, péages d'autoroutes... encore plus de taxes pour les usagers !24/09/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/09/une-1628.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Gazole, péages d'autoroutes... encore plus de taxes pour les usagers !

À deux jours d'intervalle le gouvernement a annoncé deux ponctions supplémentaires pour l'an prochain. La taxe sur le gazole devrait augmenter de près de 10 centimes par litre, et la taxe prélevée par l'État sur les sociétés concessionnaires d'autoroutes va augmenter de 12,5 %. Et comme de bien entendu, ces hausses seront répercutées intégralement sur les automobilistes.

Le gouvernement a le culot d'invoquer " le rééquilibrage écologique " qui justifierait les hausses de gazole. L'argument n'est pas nouveau et reste toujours aussi fallacieux. Car s'il s'agit de dissuader les automobilistes d'utiliser des véhicules diesels, jugés plus polluants, au profit des véhicules utilisant l'essence sans plomb, pourquoi ne pas diminuer les taxes sur celle-ci et rendre ce carburant moins cher que les autres ?

Quant au financement des constructions et de l'entretien des autoroutes, il y a bien d'autres façons que de continuer à rançonner toujours plus les usagers. Parmi les actionnaires de Cofiroute par exemple, qui exploite des autoroutes situées dans l'Ouest et le Centre de la France, on trouve des sociétés comme Paribas, la Société Générale, Campenon-Bernard SGE, etc. qui n'ont pas pour habitude d'investir leurs capitaux par philanthropie. Pour ces groupes, les autoroutes représentent une source de juteux bénéfices, et qui plus est, garantis par l'État.

Le gouvernement ne se pose même pas la question de demander à ces sociétés de reverser une partie du pactole qu'elles engrangent.

Et tant pis si, du coup, des automobilistes se détournent des autoroutes trop chères, alors qu'elles sont pourtant beaucoup plus sûres. Quant à la hausse du gazole, elle frappe des salariés contraints d'utiliser leur véhicule pour se rendre à leur travail, et qui ont choisi le moyen le moins onéreux de le faire en s'équipant en diesel.

Les choix du gouvernement ne sont pas sans incidences sociales. Il frappe encore une fois les plus pauvres !

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