Les 100 jours de Macron : rien de nouveau sous le soleil19/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les 100 jours de Macron : rien de nouveau sous le soleil

Pour en finir avec les mobilisations de travailleurs contre sa loi sur les retraites, Macron avait promis 100 jours d’apaisement. Résultat, l’apaisement s’est transformé en embrasement et il n’y a aucune amélioration pour les classes populaires.

Ce scénario mis en scène par les communicants de l’Élysée était si mauvais et prévisible que même le remaniement ministériel, prévu pour clore ces 100 jours, est devenu un non-événement.

Politicien au service de la bourgeoisie, Macron est contraint par sa feuille de route : il doit poursuivre coûte que coûte les attaques contre les travailleurs, sur les retraites, le chômage, la santé... Et en même temps il doit multiplier les cadeaux aux entreprises tandis que les impôts des plus riches et des entreprises doivent diminuer. Successivement, le Covid, la guerre en Ukraine, le dérèglement climatique, tout a servi de prétexte pour favoriser les capitalistes et détériorer encore la situation du monde du travail.

Il y a moins de soignants, moins d’enseignants, moins de travailleurs à Pôle emploi ou dans les administrations utiles à la population qu’avant. Et enfin les patrons ont trouvé le soutien de Macron et de ses ministres pour voler les travailleurs avec l’inflation et bloquer les salaires.

Cette politique ne peut que dresser contre lui des couches de plus en plus larges de la population. Faute d’une majorité, il est contraint de manœuvrer ou de passer en force. Son gouvernement fait donner ses flics contre les grévistes ou contre les manifestants. Il interdit régulièrement des manifestations. C’est encore cette faiblesse politique qui le pousse à attiser toutes les divisions entre les travailleurs, à désigner des boucs émissaires, à lancer ses ministres sur le terrain du racisme, de la peur de l’intégrisme ou des attentats. Tout cela fait partie de l’arsenal qui cherche à écraser l’opinion ouvrière.

Un autre serviteur de la bourgeoisie succédera à Macron à l’Élysée sans que les attaques connaissent le moindre répit. Pour y mettre un coup d’arrêt, les travailleurs devront mettre fin à la domination de leurs exploiteurs. Cela ne se fera pas en cent jours ou en quatre ans : ce sont les mobilisations des travailleurs qui fixeront les échéances.

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