Au lycée Théodore-­Monod de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, la réforme des lycées professionnels ne passe pas. Plusieurs assemblées générales ont regroupé une soixantaine d’enseignants, de surveillants et d’AESH, qui ont exprimé leur inquiétude face à l’avenir des lycées professionnels.

Au-delà de la crainte de voir des postes supprimés, il y avait aussi l’indignation par rapport à l’avenir réservé aux enfants de milieux populaires. Les enseignants refusent de faire de leurs élèves « de la main-d’œuvre corvéable et bon marché pour le patronat ». Tous ont conscience que les réformes successives ont dégradé la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves et les conditions de travail dans l’Éducation nationale. S’opposant également au « pacte » qui vise à faire accepter aux enseignants des missions augmentant leur temps de travail contre des primes, ils réclament des augmentations de salaire et le dégel du point d’indice.

Les participants à ces assemblées ont décidé le blocage du lycée à partir du jeudi 11 mai et l’organisation de réunions à destination des parents.