Département du Nord : la protection de “l’enfance en danger”… est en danger !10/05/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/05/2858.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Département du Nord : la protection de “l’enfance en danger”… est en danger !

La protection de l’enfance en danger est de la compétence des départements. Dans le Nord, cette mission a été confiée à un établissement public, l’EPDSAE (Établissement public départemental de soins d’adaptation et d’éducation) et à des associations.

Leur financement provient des départements et de dotations de l’État. Cela paye ce qu’on appelle un « prix de journée » destiné aux locaux d’accueil, aux frais d’alimentation, d’eau, d’électricité, de chauffage, et aussi des salaires d’éducateurs, veilleurs de nuit, secrétaires, etc. Parmi les enfants nécessitant une protection, certains viennent de pays étrangers, souvent en guerre, Somalie, Afghanistan et tant d’autres…

Le financement actuel a des allures de « préférence nationale » prônée par Le Pen : ainsi, en France, prétendument pays des droits de l’homme, un enfant français est financé à hauteur de 180 euros par jour, un enfant venu de l’étranger n’est ­financé qu’à 60 euros par jour. En conséquence, sept encadrants s’occu­pent de quinze enfants français et sept encadrent quarante-deux enfants étrangers ! En France aujourd’hui, les enfants n’ont pas le même prix !

Cela devrait changer, mais pas dans le bon sens : la période est aux économies sur tous les budgets sociaux, alors les élus du département pensent à appliquer la même politique tarifaire à tous les enfants en danger, mais en pratiquant le nivellement par le bas. Ils appellent ça « la convergence des politiques sociales de l’enfance ».

Jusqu’ici, les enfants n’avaient pas le même prix. Ils auront bientôt tous le même mépris. Équilibrer les comptes publics au détriment des plus fragiles est une crapulerie de plus.

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