Lycée Victor-Hugo Marseille : non aux suspensions abusives26/04/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/04/P7-3_Lycee_Victor_Hugo_-_Marseille_-_rassemblement_en_mars_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C493_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Victor-Hugo Marseille : non aux suspensions abusives

En mars, au lycée Victor-Hugo de Marseille, alors que la mobilisation contre le recul de l’âge de la retraite à 64 ans battait son plein, une professeure documentaliste et un assistant d’éducation (AED) ont été suspendus pour quatre mois, après qu’un premier AED eut été suspendu dès décembre.

Illustration - non aux suspensions abusives

Situé dans le 3e arrondissement, un des plus déshérités de Marseille, ce lycée général et technologique accueille des jeunes issus de quartiers paupérisés. Alors qu’un encadrement humain plus important serait indispensable pour leur permettre de réussir, l’administration le réduit encore par des sanctions injustes, visant des syndicalistes CGT et SUD.

À l’origine de ces représailles, on trouve un courrier du 14 novembre 2022 dans lequel les sections syndicales du lycée alertaient le rectorat sur des propos qualifiés de sexistes et de racistes tenus par la nouvelle direction à des lycéennes convoquées pour leur tenue vestimentaire.

Non seulement le rectorat a laissé ce courrier sans réponse, mais il a trouvé l’occasion de s’en prendre à un personnel combatif, qui a mené de nombreuses grèves ces dernières années, que ce soit pour le maintien des moyens humains et matériels de l’éducation prioritaire, ou pour l’embauche en CDI des AED qui le souhaitent.

Le prétexte d’une banderole diffusée sur les réseaux sociaux le 8 mars dernier « Balance ton proviseur, sexiste, raciste » ne fait pas illusion. Ces suspensions visent surtout à mettre au pas le personnel, sans considération pour le suivi des élèves en difficulté, ainsi qu’à se débarrasser des salariés parmi les plus précaires, qui refusent de se laisser faire. Bien qu’elle ait été renouvelée, l’équipe des AED est soudée et elle s’est mise en grève.

Alors que les épreuves de spécialités du bac allaient commencer, la documentaliste et les assistants d’éducation suspendus manquaient pour aider les élèves dans leurs travaux et leurs révisions. Le centre de documentation est resté fermé une partie de la semaine, ce dans un lycée où le niveau social et culturel des familles est mesuré comme étant le plus bas du pays par l’Éducation nationale elle-même.

Moyens largement insuffisants, mépris pour les élèves des quartiers populaires et sanctions contre des syndicalistes, voilà la réalité crue derrière le discours ministériel !

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