Premier Mai : montrer la force des travailleurs, affirmer des perspectives révolutionnaires !19/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Premier Mai : montrer la force des travailleurs, affirmer des perspectives révolutionnaires !

L’ensemble des organisations syndicales a appelé cette année à faire du 1er Mai une journée de mobilisation massive du monde du travail contre la réforme des retraites et pour l’ensemble des revendications ouvrières, en réponse à l’adoption et à la promulgation de la loi par Macron.

Il s’agit d’un jour férié mais, dans des secteurs comme la SNCF qui travaille ce jour-là, les syndicats ont aussi appelé à faire grève.

Depuis trois mois en effet, le gouvernement a réuni l’ensemble du monde du travail dans le refus, l’opposition aux 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisation. Des millions de travailleurs, de jeunes, de retraités ont battu le pavé à plusieurs reprises, faisant grève ou posant des jours de congé, dépassant les records de manifestants dans de nombreuses villes. Depuis le 7 mars, des secteurs sont aussi partis en grève reconductible, dans les transports, les raffineries, le ramassage des ordures… Si l’ampleur de ces grèves n’a pas atteint celle des manifestations de rue, elles ont bénéficié du soutien de l’immense majorité. Et l’accumulation de tonnes de déchets dans les rues, les pénuries d’essence, la suppression de trains, ont aussi montré, même limitées à quelques secteurs, quelle arme peut représenter la grève.

La mise en branle de millions de travailleurs s’est aussi traduite par des échanges, des liens entre travailleurs d’une même entreprise, d’une zone industrielle, lors d’actions communes ou de manifestations. Et partout, depuis trois mois, le bras de fer entre le gouvernement et le monde du travail fournit une grande partie des discussions, au travail, en famille ou sur les réseaux. Cette situation a éveillé, ou réveillé, à la politique et à la question du rapport de force entre les classes sociales des millions de jeunes et de moins jeunes. Elle a libéré une énergie nouvelle précieuse pour l’avenir.

Le gouvernement Macron-Borne fait passer en force la démolition du droit à la retraite et menace les manifestants d’interventions policières. Cet autoritarisme croissant, bien au-delà de la personnalité de Macron, traduit la nécessité pour la bourgeoisie de faire reculer, de gré ou de force, les conditions de vie de la classe ouvrière : c’est la condition de ses profits, alors que l’économie capitaliste va vers la faillite. Cela rend encore plus nécessaire d’affirmer ce que doivent être aujourd’hui les objectifs des travailleurs.

C’est le congrès socialiste international qui décida, à Paris en 1889, de faire du 1er Mai la journée de lutte internationale du mouvement ouvrier. Sur les murs du congrès figuraient les inscriptions : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », « Expropriation politique et économique de la classe capitaliste, socialisation des moyens de production ». Ces slogans sont plus que jamais d’actualité et, si ces dernières semaines les travailleurs ont appris à montrer leur force, il est vital aussi qu’ils renouent avec les idées révolutionnaires. En même temps qu’elle participe à la protestation contre la loi sur les retraites, Lutte ouvrière sera présente dans les cortèges du 1er Mai, pour affirmer que les travailleurs sont la seule force pouvant offrir une perspective face à ce monde capitaliste en crise.

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