Jeu parlementaire et dialogue social : rien à en attendre !19/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Jeu parlementaire et dialogue social : rien à en attendre !

Depuis trois mois, si les dirigeants de la gauche et ceux des syndicats ont appelé les travailleurs à se mobiliser dans le cadre de journées d’action bien programmées, ils les ont aussi incités à placer leurs espoirs dans tous les colifichets institutionnels possibles et imaginables dont regorgent les placards de la République : rejet de la loi à l’Assemblée, motion de censure, censure du Conseil constitutionnel, RIP puis, enfin, non-promulgation de la loi.

Mais, maintenant que la loi est promulguée, l’intersyndicale se retrouve suspendue dans le vide. Si elle lorgne vers la salle de négociations dont Macron vient de rouvrir démonstrativement la porte, après la lui avoir claquée au nez il y a quelques mois, il lui est décemment difficile de s’y précipiter tout de suite, et la position est désagréable.

« Pas avant le 1er Mai », s’exclament en chœur les dirigeants syndicaux. Est-ce une manière de répondre oui tout en disant non ? La nouvelle responsable de la CGT a reproché publiquement à Macron de rendre le pays ingouvernable. En fait, les uns comme les autres aimeraient le persuader que, s’il veut gouverner comme il l’entend, il doit les associer à ses réflexions.

Avant comme après le 1er Mai, les travailleurs n’ont rien à gagner au retour des chefs syndicaux dans les salons de l’Élysée ou de Matignon, ni rien à espérer d’un RIP conçu pour ne jamais être utilisé, sauf pour détourner les travailleurs de la nécessité de se battre. Ils ont à poursuivre le combat pour une vie digne, contre le recul de l’âge de la retraite, pour ne pas se laisser étrangler par l’inflation imposée par les capitalistes. Et cela ne peut se faire que sur le terrain de la lutte de classe, en contestant le pouvoir de la bourgeoisie.

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