Handicapés : des droits méprisés19/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Handicapés : des droits méprisés

Le Comité européen des droits sociaux (CEDS), une institution du Conseil de l’Europe qui regroupe 46 États, vient de rendre publique une décision mettant en cause le gouvernement français en tant que responsable de la violation des droits des personnes en situation de handicap.

Dans une réclamation déposée en 2018 devant le CEDS, deux associations dénonçaient le non-respect « du droit des personnes handicapées à mener une vie indépendante au sein de la communauté, à l’intégration sociale ». En effet, elles ne peuvent pas bénéficier à l’égal des valides des services sociaux, de la protection contre la pauvreté et l’exclusion, du droit au logement et à la santé, pas plus que du doit à l’inclusion des enfants dans le système éducatif ordinaire.

Il s’agit bien d’une discrimination qui ne découle pas seulement du handicap lui-même mais de la difficulté d’accès aux aides financières, du montant insuffisant de l’allocation adulte handicapé, de l’inaccessibilité de nombreux bâtiments et installations, transports publics, de logements adaptés à des prix raisonnables.

Le CEDS cite notamment le manque de structures d’accueil adaptées, et le faible nombre de places proposées, ce qui contraint les parents de jeunes adultes handicapés à chercher, si elles le peuvent, des établissements en Belgique et à s’y rendre au prix de longs déplacements. Ne pas investir dans de telles structures, de même que ne pas donner à l’école les moyens financiers et humains pour permettre l’instruction des élèves handicapés au sein de leur classe d’âge, est un choix budgétaire scandaleux des gouvernements qui se succèdent.

« Promouvoir ainsi une société plus inclusive, fraternelle et solidaire » était en 2022 une des promesses du président-candidat Macron. Un mensonge de plus.

Partager