Dans le monde

États-Unis : l’engagement dans la guerre

Le 13 avril, un jeune militaire américain a été arrêté, accusé de la divulgation de documents sensibles de l’armée américaine.

Les fuites montrent notamment que l’offensive de printemps envisagée par l’armée ukrainienne est conçue avec les états-majors de l’Otan. En effet l’engagement occidental dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine ne se limite pas à la livraison de matériel. Des brigades ukrainiennes, comptant au total 100 000 soldats, sont entraînées par les armées américaine et européenne, loin du front : la fin de leur formation, et donc leur disponibilité pour une offensive, a été planifiée en commun. Cela signifie qu’un grand nombre d’instructeurs militaires occidentaux sont mobilisés dans cette guerre. Ils ne sont certes pas au contact de l’armée russe, mais il n’en reste pas moins que leur activité vise la défaite de celle-ci.

Depuis un an, ce soutien a pris des formes diverses. Les images produites par les satellites militaires américains permettent à l’armée ukrainienne de connaître les positions russes. Des frappes précises sont effectuées : l’artillerie ukrainienne, elle aussi en partie fournie par l’Occident, tue des soldats russes massés dans des bâtiments ou dans des colonnes de véhicules, des drones visent aussi des cibles choisies, dont des généraux russes.

Les forces armées américaines, mais aussi françaises, se forment elles-mêmes au combat en pilotant les troupes ukrainiennes qui meurent au front. Ainsi, sans que les États-Unis perdent de soldats, comme c’était le cas en Irak ou en Afghanistan, le pays impérialiste le plus puissant travaille à affaiblir l’armée russe.

Cette préparation militaire des impérialistes est un pas vers un conflit qui ne serait plus circonscrit à cette région de l’Europe, mais qui serait un conflit mondial.

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