Monoprix : justice de classe en tête de gondole05/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2853.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Monoprix : justice de classe en tête de gondole

Trente-neuf salariés d’un Monoprix de Paris ont été traînés en justice par leur direction parce qu’ils ont manifesté dans leur magasin à deux reprises en décembre 2022.

Ils protestaient contre le manque de personnel et ses conséquences, alors qu’un de leurs collègues, seul pour faire le travail de trois au rayon boucherie, venait d’être convoqué pour un entretien préalable au licenciement.

La direction a demandé au juge d’instruction l’interdiction de toute manifestation dans le magasin sous peine de 1 000 euros d’amende par participant, et ce pendant trois ans. Cela représente une somme importante quand la plupart des paies avoisinent le smic. Monoprix demande en plus le paiement des 1 116 euros de frais d’huissier, à titre de provision sur dommages et intérêts.

Monoprix veut le silence dans les rayons, en espérant que la justice lui donne un bon coup de main.

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