Mexique : 39 migrants tués dans un incendie05/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2853.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Mexique : 39 migrants tués dans un incendie

Le 4 avril, 39 migrants sont morts dans l’incendie d’un centre de rétention de Ciudad Juárez, au Mexique, ville-frontière d’où de nombreux migrants venus d’Amérique du Sud cherchent à passer aux États-Unis, en quête d’une vie qu’ils espèrent meilleure.

L’incendie s’est déclaré vers minuit, le 3 avril, mais l’intervention des pompiers et des ambulances n’a eu lieu qu’au petit matin du 4. Les corps des victimes ont été transportés à l’Institut national des migrations, situé non loin de la frontière. Parmi les morts figurent 18 Guatémaltèques, sept Salvadoriens, sept Vénézuéliens, six Honduriens et un Colombien. 27 autres personnes ont été blessées, certaines sont dans un état grave.

Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), a rejeté la responsabilité sur les États-Unis, en expliquant que ces derniers veulent résoudre « des problèmes sociaux avec le seul usage de la force et ils ne s’occupent pas des causes ». Il n’a pas rappelé que c’est à son initiative que la police mexicaine – la Migra – est mobilisée, en partenariat avec les États-Unis, pour intercepter et renvoyer vers leur pays d’origine les migrants qui tentent de traverser son pays.

AMLO a indiqué que le Mexique consacre 100 millions de dollars à des programmes sociaux au Salvador, au Honduras et au Guatemala, espérant ainsi freiner les départs de migrants vers les États-Unis. Il a reproché à ces derniers de ne pas en avoir fait autant, sous Biden ou sous Trump, et a réitéré sa demande sur ce point.

Il reste que, depuis 2014, quelque 7 661 migrants sont morts ou ont disparu sur la route qui conduit aux États-Unis à travers le Mexique. En Amérique, comme en Europe, la préoccupation dominante des gouvernements est de barrer la route aux migrants, par la rétention ou l’expulsion.

La police mexicaine aurait déjà trouvé un coupable pour ce drame : ce serait un migrant du centre de rétention menacé d’expulsion, et quatre autres personnes sont elles aussi accusées d’homicide. Les autorités qui mettent en place ce type de centre, elles, sont considérées d’emblée comme hors de cause !

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