Manifester, un droit qui s’impose !

05 Avril 2023

Le 31 mars, des avocats parisiens ont déposé une plainte pour dénoncer les arrestations arbitraires dans les rues de la capitale depuis le recours du gouvernement au 49.3.

L’objectif du groupe d’avocats est « de mettre fin à la pratique consistant à interpeller à tort et à travers pour empêcher les gens de manifester ». Huit cent quatre-vingts manifestants ont été mis en garde à vue à l’occasion des manifestations dites sauvages, et la grande majorité relâchée sans poursuites, mais après avoir souvent dû donner leurs empreintes et leur ADN. « Être dans une manifestation non déclarée est un délit, [qui] mérite une interpellation », s’est justifié Darmanin le 21 mars. Sauf que c’est faux : personne ne peut se faire interpeller ou verbaliser uniquement pour avoir participé à une manifestation non déclarée.

Suite à un recours de la Ligue des droits de l’homme et du Syndicat de la magistrature, un tribunal administratif a d’ailleurs suspendu, lundi 3 avril, l’arrêté de la préfecture de Paris qui interdisait les manifestations non déclarées dans la plupart des rues de la capitale.

L’attitude de la police et de Darmanin vise à intimider les manifestants. En continuant de descendre dans la rue, ceux-ci donnent la meilleure réponse au pouvoir et à ses manifestations… d’autoritarisme.

Boris SAVIN