Vertbaudet – Marquette-lez-Lille : la grève se poursuit29/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P14-1_Vertbaudet_2023-03-27_2.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vertbaudet – Marquette-lez-Lille : la grève se poursuit

Depuis lundi 20 mars, la majorité des travailleurs de Vertbaudet à Marquette-lez-Lille, entreprise de vente à distance, sont en grève pour 300 euros d’augmentation de salaire.

Illustration - la grève se poursuit

La grève fait suite à l’annon­ce par la direction de 0 % d’augmentation salariale pour cette année, alors qu’elle affiche un bénéfice de 27 millions pour 2022. Chez ces travailleurs, dont la majorité sont des femmes et dont les salaires dépassent rarement le smic, c’est le mépris de trop de la part de la direction.

Les grévistes des différentes équipes se relaient quotidiennement à l’entrée de l’entreprise. Les discussions étant interdites pendant les heures de travail, c’est enfin une occasion de se connaître et de souder les liens entre les équipes. Une caisse de grève mise en place par la CGT a eu un certain succès, montrant le soutien de nombreux travailleurs et de syndicats des alentours.

Pour tenter de briser la grève, la direction a usé de diverses méthodes. D’abord, elle a eu recours à des intérimaires pour remplacer les grévistes. Ensuite, des huissiers sont venus pour assigner quelques grévistes. Enfin, vendredi 24 mars, une cinquantaine de CRS sont intervenus et ont levé le blocage des camions qui était organisé par des militants CGT extérieurs à l’entreprise, ainsi que le piquet de grève à côté de l’entrée. Le pari de la direction a été perdu, parce qu’au lieu de les démoraliser, cela a renforcé la colère des grévistes et ils ont reconduit la grève.

Au passage, la démonstration était faite, s’il le fallait, du camp défendu par la police. Cerise sur le gâteau, ce sont certains chefs qui sont venus déblayer les restes après l’intervention des CRS, sous les moqueries des grévistes : « Pour une fois, c’est nous qui les regardons travailler, les mains dans les poches. »

Lundi 27 mars, les grévistes se sont retrouvés devant l’entreprise, la tête haute et avec la conscience qu’ils ont déjà gagné en force face à la direction.

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