IME – Compiègne : des attaques qui ne passent pas29/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2852.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

IME – Compiègne : des attaques qui ne passent pas

Les salariés de l’institut médico-éducatif La Faisanderie, de Compiègne, ont organisé une journée « morte » et se sont rassemblés à 80, avec ceux de la Sessad, devant leur site, le matin du 23 mars.

Les travailleurs protestent contre les décisions prises par une toute nouvelle directrice, qui a envoyé des recommandés à trois salariés militants CGT, en vue de les licencier.

L’institut médico-éducatif (IME) de Compiègne et le Sessad, un service d’éducation spéciale et de soins à domicile, ont pour mission principale d’accueillir des enfants et des adolescents ayant une déficience intellectuelle. Cet établissement dépend du groupe OPHS, Office privé hygiène sociale, de Beauvais qui regroupe six établissements dans l’Oise et plus d’une centaine de salariés. Plusieurs entreprises, comme le service de restauration d’entreprises Croque & Toques, ou encore Opheli, un service d’aide à domicile, en faisaient partie. On trouve au palmarès de la direction de ce groupe le licenciement de 170 salariés, des liquidations judiciaires et des pertes d’argent colossales.

En février dernier, le directeur de La Faisanderie, apprécié des travailleurs comme des parents, a été licencié sous prétexte de dysfonctionnements, à la surprise de tous, et aussitôt remplacé par cette directrice. Les raisons pour lesquelles elle avait été placée à la direction de l’OPHS de Beauvais sont apparues tout de suite clairement : sous prétexte d’un audit, faire des économies aux dépens du personnel et des enfants, la moindre dépense pour leurs activités éducatives étant refusée.

Les conditions de travail se sont dès lors dégradées, ainsi que celles de l’accueil des enfants. Il n’était pas question de continuer à travailler dans ce climat, ni pour les salariés, ni pour les parents. Des réunions ont eu lieu pour se préparer à ­réagir collectivement. Certains parents, qui se sont joints aux salariés, ont ­averti des élus de la région et l’Agence régionale de santé de la situation. De plus, des pétitions circulent.

Lorsque la directrice convoque un collègue pour tenter de le licencier, c’est tout le monde qui est visé. Les salariés rassemblés le 23 mars veulent l’annulation de toutes les procédures de licenciement. Après ce premier rassemblement réussi, ils sont bien décidés à en prendre l’habitude.

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