CGI – Bordeaux : pour les retraites et les salaires29/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P14-2_CGI_Bordeaux-banderole.jpg.420x236_q85_box-57%2C0%2C743%2C386_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CGI – Bordeaux : pour les retraites et les salaires

Depuis le 19 janvier, plusieurs dizaines d’informaticiens de CGI, à Bordeaux, se mobilisent et s’organisent pour les retraites mais aussi les salaires.

Illustration - pour les retraites et les salaires

Cette entreprise de sous-traitance informatique compte 90 000 salariés dans le monde, dont 10 000 environ en France et 800 à Bordeaux. Avec près d’un milliard de bénéfices annuels, dont 100 millions en France, elle a profité de la crise sanitaire : en licenciant des salariés, en faisant travailler plus dur les autres et en maintenant une pression sur les salaires, elle a réussi à faire passer ses bénéfices nets de 800 euros par salarié et par mois à 1 000 euros. Les conditions de travail et les bas salaires avaient déjà poussé des travailleurs à débrayer en 2021 et 2022, même peu nombreux, mais l’attaque sur les retraites a fait monter la colère d’un cran.

Le 19 janvier, une soixantaine d’informaticiens se sont mis en grève et la moitié sont allés manifester. Une petite dizaine a alors préparé la suite, avec des réunions à la pause du midi sur le site, discutant tous les jours de la lutte contre la réforme des retraites et pour les salaires, et du lien entre ces deux combats.

Encouragés par la grève du 31 janvier et une mobilisation en augmentation, les participants ont cherché à en convaincre d’autres et à mieux s’organiser, au-delà des syndicats. Des assemblées générales ont été instaurées à la fin de chaque manifestation, où les décisions sont débattues puis votées. Un réseau social permet de suivre l’actualité du mouvement, pratique pour ces salariés, nombreux en télétravail. Une pétition a été lancée, exigeant le retrait de la réforme des retraites, une augmentation collective de 400 euros net par mois et aucun salaire inférieur à 2 000 euros net.

Un comité de lutte a été créé, avec tous ceux qui souhaitaient s’investir davantage, sous réserve d’y être élu. La pétition a été un succès avec plus de 200 signatures recueillies sur 400 salariés présents, et elle a été remise le 16 mars. Le 23, l’Assemblée générale des travailleurs de CGI, nom que se sont donné les grévistes, s’est de nouveau invitée dans les bureaux de la direction pour obtenir une réponse, qui a fait rire l’assemblée autant qu’elle a énervé : « La réponse est en cours de rédaction », « CGI n’est pas responsable de l’inflation », « Vous avez déjà eu des augmentations de salaire »...

Cette mobilisation est une première à CGI et ni la direction ni le 49.3 n’ont découragé les travailleurs, au contraire : ils les ont mis encore un peu plus en colère. La bataille contre la réforme des retraites et pour les salaires n’est pas finie !

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