Dassault : des profits avec la guerre15/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2850.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dassault : des profits avec la guerre

Jeudi 9 mars, Dassault Aviation publiait les résultats financiers de l’année 2022. Trappier, le PDG du groupe Dassault résumait alors la situation en qualifiant celle-ci d’« année historique ».

Les chiffres parlent en effet d’eux-mêmes. La trésorerie société, véritable caverne d’Ali Baba des actionnaires, explose à 9,5 milliards d’euros, avec 95 % d’augmentation ! Les dividendes versés aux actionnaires rentiers n’en souffrent pas pour autant et se portent même à merveille avec 20 % d’augmentation. Ce même jour, l’action Dassault bondissait de 12 %, augmentant ainsi de 38 % sur un an. On sait donc où trouver les profiteurs de guerre.

C’est dans ce contexte que ce même Trappier, lequel fait volontiers des discours sur « la valeur travail », entend clore les négociations salariales avec une augmentation des salaires inférieure au rythme de l’inflation actuelle et à venir. L’an passé, après quatre mois de débrayages sur tous les sites de production, les travailleurs avaient imposé une augmentation mensuelle plancher de 107 euros net, soit 140 euros brut. Cette année, Dassault, échaudé par le précédent conflit, aimerait bien s’en tenir à une augmentation de 130 euros, mais la hausse des prix s’accélère et le compte n’y est donc pas. Depuis une quinzaine de jours, les débrayages ont donc repris sur plusieurs sites.

Avec un carnet de commandes de 164 Rafale et 39 Falcon qui restent à produire, les travailleurs ont en effet toutes les raisons de défendre leurs moyens d’existence, et pour cela, ils ont une arme : la grève.

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