Restos du cœur : face à l’augmentation de la pauvreté08/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2849.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Restos du cœur : face à l’augmentation de la pauvreté

Les Restos du cœur, l’association fondée par Coluche en 1985, ont entamé leur trente-huitième campagne de collecte les 3, 4 et 5 mars.

Un concert des Enfoirés a lancé la mobilisation des dizaines de milliers de bénévoles qui récoltaient denrées alimentaires et produits d’hygiène dans près de 7 000 supermarchés.

Dans le contexte actuel de hausse importante des prix, la campagne des Restos est vitale pour de plus en plus de monde. En 2021-2022, l’association a distribué 142 millions de repas à 1,1 million de personnes. Or chacun voit la pauvreté augmenter. Rien que pour les trois mois de la campagne d’hiver, les Restos ont constaté une augmentation de 22 % de leur public, dont la moitié de jeunes de moins de 25 ans, particulièrement touchés par les contrats précaires et les fiches de paie qui vont avec. Comme le remarque avec inquiétude leur président, les gens doivent faire un choix « entre remplir leur réservoir ou leur frigo ».

L’année dernière, 8 700 tonnes de produits avaient été récoltées. L’association espère atteindre 9 000 tonnes cette année. Mais les bénévoles, qui sont souvent des travailleurs et des retraités modestes, et parfois d’anciens bénéficiaires, craignent une baisse des dons. Il faut dire que ceux qui remplissent les chariots de la collecte sont frappés eux-mêmes de plein fouet par les petits salaires et l’explosion des prix, et la frontière entre bénévoles, donneurs et bénéficiaires est parfois ténue.

De plus en plus de travailleurs pauvres ne peuvent compter que sur les associations comme les Restos du cœur, le Secours populaire ou bien d’autres pour boucler les fins de mois. Les patrons, tout comme le gouvernement, expliquent depuis des mois qu’il serait dangereux, voire irresponsable » d’augmenter les salaires. Ce serait pourtant la moindre des choses qu’ils suivent la hausse réelle des prix, ceux des produits alimentaires comme ceux de l’énergie, des loyers, etc. Une revendication vitale pour stopper l’appauvrissement du monde du travail.

Partager