Dans les entreprises

Novares – Libercourt : pour de vraies augmentations

L’usine Novares à Libercourt, dans le Pas-de-Calais, fournit en flux tendu des pièces plastiques pour les chaînes de montage de Toyota Onnaing.

À l’occasion des négociations salariales, deux réu­nions ont été organisées centralement courant février et début mars entre direction et syndicats de tous les sites du groupe. Pour calculer l’inflation, la direction a pris en compte les années 2019, 2020, 2021 et a osé affirmer qu’elle était seulement de 3,2 %. Pas question donc pour elle d’augmenter les salaires.

Depuis janvier, conscients qu’ils n’obtiendront rien sans se battre, beaucoup de travailleurs de l’usine se disaient prêts à la grève pour obtenir des augmentations. Les discussions ont été nombreuses. Beaucoup ont vu que l’usine de Toyota Onnaing avait été classée première usine de France en termes de volume. « Dans chaque voiture Toyota, il y a du Novares et il n’y a jamais eu autant de voitures produites. C’est donc que les actionnaires ont de l’argent », a été un argument largement partagé.

Lundi 6 mars, la grève a donc démarré à 6 heures. Très suivie parmi les trois équipes, elle mobilise environ 160 ouvriers sur les 250 embauchés que compte l’usine. Les discussions tournent principalement autour de l’augmentation des prix. Le soir, les grévistes ont appris que, faute de pièces, Toyota mettait en chômage partiel l’équipe du mardi matin. Et mardi matin d’autres usines du groupe, celles de Villers-Bretonneux dans la Somme, de Strasbourg, et de Sainte-Marguerite dans les Vosges, se mettaient aussi en grève. Le rapport de force évolue ainsi en faveur des ouvriers.

Une réunion entre syndicats et direction devait avoir lieu dans la journée du mardi 7 mars. Mais, pour une reprise du travail, les grévistes veulent de réelles augmentations de salaire d’au moins 200 euros, et une prime Macron de 1 500 euros.

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