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Nord-Pas-de-Calais

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Chez Stellantis (ex-Française de Mécanique), à Douvrin, le nombre de grévistes était équivalent aux autres journées, avec quelques intérimaires et des jeunes en contrat pro.

À Arras, les manifestants étaient entre 3 000 et 5 000. Le cortège de Durisotti, une usine de carrosserie automobile, regroupait une trentaine de travailleurs, parlant de « profiter que tout le monde est dehors pour débrayer sur les salaires ». La direction de l’entreprise avait fait fermer l’usine le 7 mars. Dans la manifestation, bien des travailleurs commentaient les dividendes record des entreprises et les aides du gouvernement aux patrons.

À Renault-Douai, la production de la journée, soit des deux équipes, s’est établie à 72 véhicules, ce qui habituellement est produit en un peu plus d’une heure. Sans les travailleurs, pas de voiture ! Des dizaines de travailleurs ont débrayé, certains rejoignant la manifestation de Douai qui a compté jusqu’à 5 000 participants, soit le même niveau que celles de janvier.

À Valenciennes, 6 500 manifestants ont rempli la place d’Armes et les rues adjacentes, une des manifestations les plus réussies depuis le début de la mobilisation. La direction de Toyota a mis l’usine en chômage partiel, suite à la grève d’un sous-traitant. Un certain nombre de CDD et d’intérimaires se sont décidés à venir manifester.

À Saint-Omer, les dirigeants syndicaux n’avaient pas voulu appeler à la manifestation, afin de bloquer les rond-points sur lesquels se sont retrouvés des militants syndicaux et des militants gilets jaunes. Même si des travailleurs y sont passés, cela ne donnait pas une impression de force comme lors des manifestations précédentes.

À Dunkerque, la direction d’ArcelorMittal a précipité les opérations de maintenance habituelle qui nécessitent la fermeture du site... pour les programmer les 7 et 8 mars !

À Boulogne-sur-Mer, des blocages aux sept rond-points de la zone industrielle de transformation du poisson ont commencé dès 4 heures du matin, près de 200 militants syndicaux et travailleurs de la zone se les étant répartis. Des travailleurs de nuit les rejoignaient en fin de poste. Chaque rond-point, organisé par les syndicats, réunissait des travailleurs d’une seule entreprise. On y parlait de tout : les salaires insuffisants, les licenciements à chaque rachat de l’entreprise par de nouveaux capitalistes ou encore du décès récent de deux collègues avant 60 ans. Dans la manifestation du matin, plusieurs milliers de travailleurs se sont retrouvés malgré la pluie.

À Lille, la manifestation a rassemblé encore énormément de monde, des jeunes s’y sont retrouvés et pour certains, c’était leur première manifestation.

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