Cémoi – Tinchebray : la grève était dans les tablettes08/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2849.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cémoi – Tinchebray : la grève était dans les tablettes

La quasi-totalité des 220 ouvrières et ouvriers de la chocolaterie Cémoi de Tinchebray, dans l’Orne, ont fait grève trois jours pour l’augmentation des salaires et la garantie de la pérennité du site de production.

L’usine emploie 220 salariés en trois équipes. C’est à deux heures du matin, le lundi 27 février, que l’équipe de nuit a démarré la grève, suivie par celle du matin puis celle d’après-midi.

Cémoi a été racheté par le groupe belge Sweet Products en juillet 2021. Au moment du rachat, Cémoi était alors composé de seize sites, dont onze en France. Aujourd’hui il en manque deux. Le premier, situé à Molsheim dans le Bas-Rhin a été fermé et ses 25 salariés licenciés. Le second, situé à Sorbiers dans la Loire, qui employait 122 salariés, a été vendu au géant industriel de l’agro-alimentaire Savencia.

Ces restructurations successives inquiètent à juste titre les travailleurs de ­Cémoi, d’autant plus que le nouveau propriétaire du groupe a fermé d’autres usines en Belgique. C’est pourquoi, en plus d’une augmentation générale de 8 % des salaires, ceux de Tinchebray tenaient à ce que la direction s’engage sur le fonctionnement du site dans la durée. C’est ce qu’ils ont obtenu après trois jours de grève totale, ainsi qu’une augmentation générale de 6 %, une augmentation individuelle de 1,2 % et une prime pour le pouvoir d’achat de 500 euros. Celle-ci couvre les trois jours de salaires perdus, qui seront retirés de la paie à raison d’un jour par mois.

La dernière grève à Tinchebray remonte à 2001. Ces trois jours de grève étaient donc une première pour une grande majorité des participants et ils ont permis aux grévistes de prendre conscience de leur force collective. Quant au patron, pour qui cette grève a été une très mauvaise surprise, il a pu vérifier ce dicton bien connu : « Pas de bras, pas de chocolat ! »

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