Droit d’asile : une nouvelle loi répressive01/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P6-1_2022_10_18_Manif_interpro_03_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Leur société

Droit d’asile : une nouvelle loi répressive

Le projet de loi Asile et immigration passe au Sénat. Pour que le vote des sénateurs de droite soit acquis, le ministre de l’Intérieur Darmanin leur a officieusement donné carte blanche pour durcir le projet autant qu’ils le souhaitent.

Illustration - une nouvelle loi répressive

Ce samedi 4 mars, des manifestations sont organisées pour dénoncer cette attaque contre les travailleurs et les populations immigrés en France.

Cette loi contient une somme de mesures rendant toute régularisation de plus en plus difficile et les procédures d’expulsion du territoire plus expéditives. Le gouvernement dit qu’avec son projet toutes les procédures seront accélérées... ce qui mettra plus vite dans l’illégalité bien des immigrés. Par exemple, les possibilités de recours juridiques contre les OQTF (obligation de quitter le territoire) vont être considérablement réduites, alors que c’est ainsi que beaucoup de sans-papiers réussissaient à obtenir leur premier titre de séjour.

Le projet de loi introduit une liste de métiers dits en tension : ceux qui manquent de main-d’œuvre. Cela permettrait à des travailleurs de certains secteurs d’obtenir, au compte-gouttes, un titre de séjour d’un an. C’est un geste en faveur du patronat de ces secteurs. Mais, d’après les déclarations de certains sénateurs de droite, c’est justement le premier point de la loi qu’ils vont chercher à supprimer.

Que ce soit du côté gouvernemental ou de celui des sénateurs, l’objectif est de faire étalage de démagogie réactionnaire. Alors que l’inflation ronge le niveau de vie des couches populaires et aussi de bien des petits patrons, qui sont souvent l’électorat privilégié de la droite et de l’extrême droite, s’attaquer aux immigrés ne résout aucun de ces problèmes. Le seul objectif est de trouver des cibles pour faire diversion, ce qui peut être utile en période de crise aux politiciens au pouvoir ou à ceux qui rêvent d’y être.

Français ou immigrés, les travailleurs ne doivent pas se laisser diviser et doivent revendiquer que tous aient les même droits : des papiers pour tous, liberté de circulation et d’installation pour tous ! C’est ce que feront notamment les associations de défense des travailleurs sans papiers qui appellent à manifester, samedi 4 mars. À Paris, la manifestation partira du métro Château-Rouge à 14 heures.

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