Inflation : de quoi voir rouge !22/02/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/02/P16-2_Flambee_des_prix_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C116%2C654%2C484_crop_detail.jpg

Leur société

Inflation : de quoi voir rouge !

« Il n’y a aucune raison que les prix s’enflamment à partir du mois de mars. Il n’y aura pas de mars rouge », a martelé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lundi 20 février sur BFM-TV.

Illustration - de quoi voir rouge !

Les négociations entre fournisseurs et distributeurs devraient se clore avant la fin du mois prochain et leur bras de fer risque pourtant bien d’aboutir à une hausse importante des prix dans les rayons des grandes surfaces.

Le Maire peut toujours multiplier les formules incantatoires, la flambée des prix dans l’alimentaire a déjà transformé les fins de mois, et en vérité même les débuts, en calvaire pour de plus en plus de familles. Dans certaines régions, le Secours populaire français enregistre des augmentations de demandes d’aides alimentaires de 30 à 50 %.

Les chiffres de l’Insee ne font que confirmer ce que chacun constate, quand il faut vivre de sa seule paye, pension de retraite ou allocation : les prix de l’alimentation ont augmenté sur un an de 13,3 % en janvier, après 12,1 % en décembre. Et ils ont continué d’augmenter en février, sans que personne ne puisse prévoir quand s’arrêtera la spirale.

Quant au panier anti- inflation envisagé par le gouvernement, ce dispositif a été officiellement abandonné, trop compliqué à mettre en œuvre, a jugé Le Maire. En fait celui-ci se refuse à exercer la moindre contrainte sur les groupes de la grande distribution.

Les bénéfices de ces groupes flambent : Carrefour, par exemple, a engrangé 1,35 milliard d’euros en 2022, en hausse de 26 %. En fait, toutes les grandes entreprises, en particulier celles du CAC 40, ont battu des records de bénéfices et se préparent à distribuer des milliards à leurs actionnaires. C’est dans les trésors amassés par les actionnaires qu’il faudrait puiser pour augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et pas de quelques pour cent, mais bien de plusieurs centaines d’euros, en faisant le compte de ce qui a été perdu depuis des années.

Quand chacun fait ses comptes, un minimum de 2 000 euros par mois est nécessaire et possible, étant donné les fortunes accumulées par les actionnaires. Et, pour résister à l’inflation, les salaires doivent suivre la hausse des prix, après un contrôle réel organisé dans les supermarchés par les travailleurs et les consommateurs eux-mêmes. Face à la flambée des prix, comme pour toutes les questions essentielles de leur vie, les travailleurs doivent avancer leurs solutions et les moyens de les imposer : la grève la plus large pour faire payer les capitalistes et pour leur enlever la mainmise sur les entreprises et le capital.

Partager