Carrières longues : marchandages politiciens22/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2847.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Carrières longues : marchandages politiciens

Une partie des députés LR utilisent la question des carrières longues pour marchander leur soutien à la réforme du gouvernement sur les retraites.

Dans la version initiale, le texte gouvernemental aboutissait à ce que les travailleurs ayant commencé à travailler tôt ne soient autorisés à prendre leur retraite qu’après 44 ans de cotisation. Les députés LR conditionnant leur vote à quelques aménagements de la durée de cotisation des carrières longues, Borne a promis que ceux qui ont commencé à travailler entre 16 et 18 ans cotiseraient 43 ans au lieu de 44.

Mais, de même que les annonces sur la retraite à 1 200 euros ou sur la pénibilité, les promesses aux carrières longues sentent l’arnaque. Avoir commencé à trimer tôt ne signifiera pas forcément bénéficier de ces quelques mois de ristourne. Pour y avoir droit, il faudra avoir validé au moins cinq trimestres, suivant les cas avant 16, 17 ou 18 ans. Or, la plupart des stages en entreprise n’ouvrent pas de droits à la retraite, tandis que les périodes d’apprentissage effectuées avant le 31 décembre 2013 ne sont pas entièrement prises en compte.

Et bien entendu, comme tous les travailleurs, les « carrières longues » ont intérêt à ne pas avoir connu trop de périodes de chômage, de maladie ou d’accidents du travail, qui entraînent la perte de trimestres.

Autant dire que, quand Borne et Ciotti se félicitent de leurs accords politiciens au nom de la « justice », c’est à l’équilibre de leurs tractations et de ce qu’ils peuvent en tirer qu’ils pensent, et pas à la santé de ceux qui s’usent au travail depuis bien trop longtemps.

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