CAC 40 : profits record, exploitation aggravée22/02/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/02/P12-1_Capitaliste_remplissant_son_sac_de_billets_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

CAC 40 : profits record, exploitation aggravée

Ces derniers jours, les plus grandes entreprises du pays annoncent les unes après les autres des profits record.

Illustration - profits record, exploitation aggravée

TotalEnergies avec 19,5 milliards d’euros, en hausse de 28 % par rapport à 2022, LVMH avec 14 milliards d’euros, plus 17 %, et d’autres groupes encore ont annoncé d’importants bénéfices nets pour l’année 2022.

Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, était bien obligé de reconnaître dans les colonnes du Parisien que les bénéfices proviennent, entre autres, de la hausse des prix de l’énergie. Mais ce n’est pas la seule raison. De manière générale, avec les réductions d’effectifs, les licenciements et les cadences qui explosent, les capitalistes aggravent l’exploitation du monde du travail. Ainsi, ils volent une part encore plus importante des richesses produites en réduisant la part réelle des salaires.

Les gros chiffres et les records du CAC 40 représentent bien un transfert croissant et visible des richesses produites par les travailleurs au profit de la classe capitaliste. Les actionnaires de ces entreprises prélèvent la part du lion sur ces richesses volées aux travailleurs, avec 56 milliards d’euros de dividendes en 2022. Pour 2023 encore, ces mêmes sociétés ne cachent pas vouloir gâter encore plus leurs actionnaires, en publiant des dividendes en hausse parfois fulgurante. Par exemple, LVMH a fait passer de 5 à 12 euros son dividende par action en cinq ans, en hausse encore cette année. TotalEnergies verserait environ 10 milliards d’euros de dividendes en 2023, ce qui ­représente plus que la masse salariale de l’entreprise en 2021.

Au moment où nombre de patrons refusent d’augmenter réellement les salaires, et où l’État prétend qu’il n’y a pas assez d’argent pour les retraites, cet étalement de milliards de profits pourrait bien finir par faire déborder la colère.

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