Nos lecteurs écrivent Des travailleurs s’invitent dans les services de Borne08/02/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/02/P14_Courrier_lecteurs_stylo_COULEUR_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent Des travailleurs s’invitent dans les services de Borne

Illustration - Nos lecteurs écrivent Des travailleurs s’invitent dans les services de Borne

Jeudi 26 janvier, une trentaine de travailleurs de la SACIJO, une entreprise relevant des services de la Première ministre, où est composé et édité le Journal officiel, ont réservé un joyeux comité d’accueil à Claire Landais, la secrétaire générale du gouvernement, représentante d’Élisabeth Borne

La haute fonctionnaire, habituée des salons feutrés et qui venait présenter ses bons vœux à son petit personnel, était furieuse de voir surgir jusque dans ses services les slogans, affiches et pancartes de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Ces travailleurs tenaient aussi à exprimer leur colère. En effet, le matin même, cette représentante du gouvernement s’était vantée de vouloir, à terme, se débarrasser de cette entreprise sous-traitante, lâchant que les salariés précaires qui enchaînent les CDD mensuels, pour certains depuis plus de dix ans, ne seraient jamais embauchés en CDI.

Madame la secrétaire générale du gouvernement n’a pas supporté que des travailleurs se permettent d’interrompre sa propagande mensongère. Elle a donc fait appel à la police pour... poursuivre le dialogue social ! Les travailleurs, eux, ont rappelé qu’en fait ils étaient là chez eux, sous le regard presque approbateur des policiers présents.

L’autre volet répressif a été de sanctionner l’ensemble des salariés précaires ayant pris part à cette action, en mettant fin à leurs contrats et en allant jusqu’à leur interdire l’accès à l’entreprise dès le lendemain. Mais les travailleurs précaires sous-traitants, relevant directement ou non des services de la Première ministre, n’ont pas dit leur dernier mot et sont bien décidés à ne pas laisser passer cette infamie !

Un premier rassemblement de soutien pour leur réembauche était prévu le 9 février, de 9 heures à 10 heures, devant le site, 26, rue Desaix, à Paris 15e.

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