Hendrickson – Chatenois-les-Forges : la grève, un ressort efficace08/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2845.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hendrickson – Chatenois-les-Forges : la grève, un ressort efficace

Quand les négociations salariales ont débuté fin janvier chez Hendrickson, à Chatenois-les-Forges dans le Territoire de Belfort, les travailleurs, au nombre de 150, dont 40 intérimaires, étaient décidés à ne pas accepter les propositions avancées par leur direction, même si c’était un peu plus que les broutilles accordées les années passées.

Ces travailleurs produisent des lames de ressorts et pièces de suspension pour camions. Volvo est le principal donneur d’ordres. Ils en ont assez des salaires ramenés au plancher et des pressions toujours plus dures pour sortir la production sur des machines vieillissantes. « L’entreprise réalise des chiffres records, mais il n’y a aucun partage », « un mépris total », « on donne tout, avec rien en retour ».

La grève, démarrée le 30 janvier, est repartie au lendemain de celle appelée contre la réforme des retraites, mercredi matin 1er février. Elle a été très suivie, mettant l’usine à l’arrêt. Les ouvriers étaient déterminés à faire reculer la direction. Celle-ci l’a bien senti, le directeur disant : « On a empilé un certain nombre de crises, la tension sociale est globalement forte. »

Au lieu des 70 euros proposés initialement, 150 euros d’augmentation pour tous ont ainsi été obtenus, ainsi que 2 000 euros de prime, entre l’intéressement et le « partage de la valeur », au lieu de 1 000. Avec la fierté en plus d’avoir su relever la tête collectivement.

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