Région Centre01/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2844.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

retraites

Région Centre

À Montargis, dans le cortège d’Hutchinson, ouvriers et ouvrières des ateliers étaient rejoints par les employées des bureaux.

Il suffisait de tendre l’oreille pour ressentir la colère : « C’est ma première manif, j’ai 53 ans mais là c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », « ils nous prennent pour des cons je vais faire deux ans de plus, je suis déjà cassé, ça me dégoûte », « Là on ne peut pas accepter, qu’est-ce qu’on va dire à nos gosses ? » ou encore « On est dans les bureaux, mais on a aussi du stress. Je sais que cela ne va pas changer mais au moins je me serai battue. S’il faut revenir on reviendra, et pourtant ce n’est pas mon habitude de manifester .»

À Orléans, le même sentiment traversait le cortège. Les travailleurs du privé tels que John Deere, Federal Mogul, Duralex, Vinci étaient présents avec leurs banderoles. À Delpharm, faute de travailleurs, des lignes de production étaient à l’arrêt. Le 19 janvier, la direction avait reconnu que 40 % des travailleurs étaient en grève et ils étaient encore plus nombreux à manifester le 31. Pour beaucoup, il faudra remettre cela.

Les 200 cheminots qui ont animé le cortège avec leurs fumigènes arboraient une banderole où on pouvait lire : « De l’argent pour les retraites, pas pour les actionnaires ». Le matin même, une partie d’entre eux s’étaient réunis en assemblée générale et votaient la grève pour les 7 et 8 février.

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