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Quand Darmanin se lâche

Pendant plusieurs jours précédant le mouvement du 31 janvier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lâché les rênes.

Il s’est érigé en défenseur de la « valeur travail » et a vilipendé la Nupes, et plus particulièrement les militants de La France insoumise (LFI), à commencer par leur chef.

« Mélenchon et ses amis défendent une idée gauchiste et bobo […] avec un profond mépris de la valeur travail que défendent les ouvriers », a ainsi déclaré Darmanin au journal Le Parisien. « Dans la Nupes, il y a des gens qui n’aiment pas le travail », les mêmes certainement qui, en déposant des amendements au texte de loi sur les retraites, « ne cherchent qu’à bordéliser le pays. »

Le ton est donné : ceux qui s’opposent au projet de réforme des retraites seraient bien évidemment des tire-au-flanc qui ont l’audace de refuser qu’on leur impose deux années de galère suplémentaires. Mais le ministre dit faire la distinction entre ceux qu’il traite de paresseux et « la gauche traditionnelle, les syndicats qui portent des combats pour sauver des emplois. »

Il n’en reste pas moins qu’en les traitant de paresseux et de fauteurs de troubles, c’est l’ensemble des travailleurs qu’il insulte ainsi. Et ceux-ci l’ont bien compris.

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