PSA – Sochaux : une première étape25/01/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/01/2843.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Sochaux : une première étape

L’attaque du gouvernement pour la retraite à 64 ans a fait beaucoup discuter dans les ateliers et les bureaux de PSA – Sochaux. La manifestation du 19 janvier approchant, nombre d’embauchés disaient qu’ils feraient grève.

Mardi 17 janvier, quand la direction a demandé à des intérimaires de l’équipe d’après-midi de venir en contre-équipe, le jeudi matin, elle s’est heurtée à bien des refus. Même refus quand elle a tenté d’affréter un bus pour envoyer des embauchés travailler à l’usine PSA – Mulhouse le jeudi après-midi. En même temps, elle a prétexté de problèmes d’approvisionnement de pièces, notamment selon elle en raison du feu dans une usine de microprocesseurs en Asie, pour finalement faire chômer toute la production les 19 et 20 janvier, excepté des travailleurs de Logistique, dont certains ont d’ailleurs fait grève pour se rendre à la manifestation.

Au bout du compte, les ouvriers de PSA – Sochaux étaient bien plus nombreux que d’habitude dans les rues de Montbéliard. La manifestation a réuni 6 200 travailleurs, ce qui ne s’était pas vu depuis celles de 2010 pour les retraites. Parmi eux, beaucoup d’ouvriers de petites usines du privé, des salariés de l’hôpital, des employés communaux de Montbéliard et alentour, de l’usine de sacs à main de luxe Hermès, de l’usine Aperam, des ouvriers d’équipementiers automobiles comme Faurecia, etc. Sur le passage du cortège, des employés d’un Ehpad tenaient une banderole : « Non à la retraite à 64 ans ! »

Le recul de l’âge de la retraite n’est pas la seule raison du mécontentement : les salaires, la flambée des prix, les hôpitaux et le manque de médecins sont là pour donner le sentiment que rien ne va plus dans cette société. Le succès du 19 janvier a été un encouragement pour que le 31 janvier soit un autre succès, encore plus massif.

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