Leur société

GAFAM : licenciements par milliers

Google vient d’annoncer 12 000 licenciements dans le monde qui s’ajoutent aux suppressions d’emplois chez Meta, Amazon, Microsoft ou Twitter.

En tout, 55 000 emplois sont menacés. Mais si on comptabilise l’ensemble du secteur du numérique, ce sont en fait 200 000 emplois qui auraient disparu depuis début 2022.

Les grands patrons de ces entreprises ont longtemps prétendu que le numérique échappait aux crises. En 2008, ils avaient effectivement continué à se développer en pleine crise mondiale. La crise du Covid les a fait prospérer, puisque toute une partie de la population de la planète, confinée à domicile, ne pouvait communiquer que derrière des écrans d’ordinateur, et utilisait le commerce en ligne.

En réalité, leurs méthodes étaient assez classiques. Facebook s’est assuré pendant des années une position dominante en rachetant ses concurrents comme Instagram en 2012, ce qui lui a permis de dicter sa loi aux publicitaires, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus résister à la concurrence récente de TikTok dans la jeunesse.

Et surtout, ces groupes avaient attiré des masses de capitaux spéculatifs. Mais les baisses de leurs résultats ces derniers mois ont amené ces capitaux à se détourner brutalement. Ainsi les GAFAM ont vu leur valorisation boursière diminuer de 1 500 milliards de dollars en novembre 2022. Pour mettre un coup d’arrêt à cette hémorragie et rassurer les marchés financiers, les dirigeants des GAFAM ont recouru à une méthode éprouvée : annoncer des licenciements.

Tous ces géants du numérique font ainsi la preuve qu’ils sont bien des entreprises capitalistes comme les autres, promptes à jeter dehors des dizaines de milliers de salariés pour augmenter leur rentabilité.

Partager