Étudiants : la misère s’étend25/01/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/01/2843.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Étudiants : la misère s’étend

Partout dans le pays, les bénévoles engagés dans l’aide aux étudiants témoignent d’une affluence aux distributions alimentaires et aux friperies associatives qui dépasse les niveaux atteints au cours de la crise sanitaire.

Beaucoup d’étudiants ont retrouvé les petits boulots qu’ils exerçaient avant les confinements, mais les salaires ne leur permettent plus de vivre.

L’association Linkee, qui distribue de la nourriture à 600 étudiants chaque semaine, souligne que les deux tiers des bénéficiaires disposent de moins de 50 euros par mois, une fois payés le loyer et les factures.

Sur les 60 000 nouvelles places de logements étudiants promises lors du précédent quinquennat, seules 36 000 ont été ouvertes entre 2018 et 2022. Les seuils d’éligibilité aux bourses étudiantes étant gelés depuis 2013, le nombre d’étudiants y ayant accès se réduit année après année, alors que leurs revenus et ceux de leurs parents sont laminés par l’inflation.

Le ministère de l’Enseignement supérieur lui-même estime que, si les seuils avaient seulement suivi les revalorisations du smic depuis dix ans, 70 000 étudiants supplémentaires recevraient une bourse à la rentrée 2023, et que 40 % des boursiers recevraient des sommes un peu moins faibles. Or aucun financement n’est prévu dans le budget 2023.

C’est une raison de plus pour que les étudiants unissent leur voix à la contestation naissante.

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