Rapport Oxfam : les inégalités et d’où elles viennent19/01/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/01/2842.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Rapport Oxfam : les inégalités et d’où elles viennent

Sur 100 dollars de richesses créées, 63 dollars ont été accaparés par les 1 % les plus riches. Les 37 dollars restants sont allés aux autres 99 %, dont 0,70 dollar seulement à la moitié la plus pauvre de l’humanité.

Toute richesse nouvelle est le produit du travail humain collectif d’ouvriers, d’ingénieurs, de transporteurs, etc., qui interagissent souvent à l’échelle internationale. Le moindre téléphone portable, par exemple, a concentré le travail de milliers de personnes dans le monde. Pour que tous ces travaux aient pu se réaliser, il faut aussi que les entreprises aient été construites puis entretenues, qu’il y ait des services comme les cantines ou les administrations pour qu’elles fonctionnent. Il faut aussi que tous ceux qui ont donné leur contribution aient été éduqués, formés, et aussi soignés lorsqu’ils ont eu des accidents ou des maladies, et transportés de leur domicile à leur lieu de travail. C’est l’ensemble des travailleurs du monde qui produisent directement ou indirectement toute nouvelle richesse créée, y compris des petits patrons, commerçants, artisans, agriculteurs, dont le travail contribue à la marche de la société et donc à la création de richesses.

Mais ce que résument les chiffres d’Oxfam, c’est que les travailleurs ne récupèrent presque rien de ce qu’ils ont contribué à produire. L’immense majorité de la richesse produite va à une poignée d’individus qui possède le capital, sous forme d’actions des entreprises ou sous une autre forme parmi celles inventées par la spéculation financière.

Quelle que soit sa forme, la possession du capital représente un droit à s’approprier une part de la richesse produite. Et le rapport d’Oxfam montre que cette part est de plus en plus importante. La classe capitaliste est toujours plus parasitaire, mais ça ne la rend pas moins acharnée à défendre ses privilèges.

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