Après le 19 janvier : la mobilisation nécessaire19/01/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/01/P6_Manif_Arles_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

retraites

Après le 19 janvier : la mobilisation nécessaire

Les manifestations appelées par toutes les centrales syndicales le 19 janvier ont été très nombreuses et ceux qui ont fait grève ce jour-là ont été encore bien plus nombreux que ceux qui ont défilé dans les rues.

Illustration - la mobilisation nécessaire

Ce qui est déjà une très large démonstration de l’opposition des travailleurs à la réforme de Macron doit devenir une véritable contre-offensive ouvrière. Elle ne peut reposer uniquement sur les initiatives que prendront les directions syndicales. Déjà, durant des semaines, celles-ci ont dit attendre les annonces du gouvernement pour décider d’une réaction. Comme si cette réforme des retraites avait pu être autre chose qu’une attaque contre toute la classe ouvrière. Quand elles se sont enfin décidées à réagir, elles étaient fières de se présenter unies face aux médias. L’unité syndicale est évidemment un élément qui encourage les travailleurs à se mobiliser et les conforte dans leur rejet de cette réforme. Mais on sait que souvent les directions syndicales mènent des tractations secrètes avec le gouvernement et on a vu dans le passé certaines d’entre elles lâcher le mouvement sans prévenir.

Alors, l’unité dont les travailleurs ont besoin pour se défendre, pour se mobiliser contre les attaques du gouvernement, est celle de l’ensemble de leur classe, à la base, dans les usines, les chantiers et les bureaux. C’est le sort de l’ensemble du monde du travail qui est en jeu avec la politique du gouvernement et c’est en mobilisant toutes ses forces qu’il peut le faire reculer. Mais pour cela, il ne doit pas être suspendu à des décisions prises au sommet et sans contrôle. Les travailleurs doivent être en mesure de décider quand, sur quelles revendications précises et aussi comment ils veulent mener leur lutte. Chacun doit pouvoir se sentir acteur de la mobilisation et donc pouvoir en décider du début à la fin.

Cette unité-là, large, massive et active, il n’y a que les travailleurs eux-mêmes qui peuvent la construire, en s’organisant à travers les assemblées générales et les comités de grève élus par elles, pour se donner les moyens de contrôler leur mouvement.

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