Leur société

Mutuelles de santé : au patronat de payer

Le prix des mutuelles de santé va encore augmenter de 4,7 % en moyenne en 2023 selon la fédération nationale de la mutualité française.

Après les 3,4 % d’augmentation de l’an dernier, cela portera la hausse à 10 % en trois ans.

Les mutuelles dénoncent, à juste titre, le fait que l’État fait peser sur elles la majeure partie des dépenses relevant du dispositif « 100 % santé ». Ainsi, concernant les remboursements de soins dentaires, d’audioprothèses et d’optique concernés par le « reste à charge zéro », la Sécurité sociale ne rembourse que 23 % des dépenses. Le reste, 1,4 milliard d’euros l’an dernier, est à la charge des mutuelles.

En parallèle, les taxes auxquelles elles sont soumises ont été multipliées par huit depuis 2000. Les sommes récoltées par cet « impôt sur la santé » financent les branches « Santé » et « Famille » de la Sécurité sociale, ainsi qu’une partie de la couverture maladie universelle. Elles servent ainsi à compenser les exonérations de cotisations dont bénéficie le grand patronat depuis des décennies.

Le coût de plus en plus important que représente une mutuelle amène beaucoup de travailleurs, au moins 2,5 millions de personnes d’après les chiffres officiels, à renoncer à une complémentaire santé et ainsi, à renoncer à se soigner correctement.

L’accès aux soins devrait être un droit garanti à tous et devrait être payé exclusivement par les profits faramineux de la classe capitaliste.

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