Dans les entreprises

Samu de la Haute-Vienne : la finance aux commandes, danger !

Entre le 29 décembre et le 4 janvier, pendant près d’une semaine, le Samu 87, qui assure les transports en hélicoptère sur tout le Limousin, n’a pas disposé d’appareil la nuit !

Dans ce territoire vaste, avec des zones isolées, des routes difficiles, l’absence d’hélicoptère équivaut à une perte de chances importante pour des malades ou blessés en urgence absolue.

En fait, la société privée de transports sanitaires héliportés Babcock, qui a remporté l’appel d’offre du CHU de Limoges en octobre 2017, s’est révélée incapable de remplacer un pilote malade.

C’est une filiale de la multinationale du même nom qui fait ses affaires dans la sécurité, la santé, la maintenance nucléaire et surtout l’armement. Basée en Grande-Bretagne, cotée en Bourse, avec parmi ses principaux actionnaires Goldman Sachs management, Babcock France a fait un bénéfice de 282 millions de dollars en 2019 ! Après une baisse de ses affaires en 2020 et 2021, elle table sur 221 millions de dollars de bénéfice net pour 2022 « car elle bénéficie d’une demande accrue de la part des clients du secteur de la défense en raison de la guerre en Ukraine », affirment fièrement ses dirigeants.

Quant à se donner les moyens d’ assurer quoi qu’il arrive la sécurité sanitaire de la population au fin fond d’une région, ce n’est évidemment pas la priorité de ces financiers.

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