RATP Maintenance : les 300 euros toujours à l’ordre du jour04/01/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/01/2840.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP Maintenance : les 300 euros toujours à l’ordre du jour

Aux ateliers de maintenance des RER et métros de la RATP, le mouvement de débrayages se poursuit depuis la fin du mois d’octobre.

La mobilisation avait commencé en réaction contre la suppression de plusieurs primes, qui pouvait faire perdre jusqu’à 250 euros à certains ouvriers. Mais, rapidement, la revendication de 300 euros d’augmentation pour tous s’est imposée. Le mouvement s’est étendu à un plus grand nombre d’ateliers.

Pour contrer les effets de la grève, la direction se retrouve à déplacer les trains d’un atelier à un autre pour combler les retards pris. Elle fait appel à des intérimaires et au travail de volontaires le samedi.

Le nouveau PDG de la RATP, Castex, est confronté au mécontentement des salariés, auxquels jusque-là la direction répondait qu’elle attendait sa nomination. Cependant il n’a pas été avare de larmes de crocodile sur les difficultés de ceux qui sont les plus mal payés de la RATP. Les salariés n’ont pas été dupes de cette tentative de division.

La direction parle beaucoup des primes et se réfugie maintenant derrière les discussions salariales dans le cadre des négociations annuelles obligatoires prévues en janvier. L’accord sur les primes soumis à la signature des syndicats prévoit encore la perte de certaines d’entre elles en cas de mobilité, de changement de poste. Quant aux nouveaux salariés, ils les perdraient d’office.

Plus l’accord était connu, plus le désaccord se faisait entendre dans les ateliers. D’abord parce qu’il ne répond pas au problème du salaire. Ensuite parce que, à juste titre, les grévistes réclament l’intégration des primes dans le salaire. De plus, les réorganisations permanentes décidées par la direction imposent aux agents des changements de poste, d’atelier, avec la menace de pertes de rémunération.

Malgré son chantage à la signature, la direction en a été pour ses frais. Sous la pression des salariés, la CGT, syndicat majoritaire à la Maintenance, a refusé de céder. Obtenir les 300 euros nécessitera bien sûr un mouvement large, dépassant la Maintenance et même la RATP. Le choix de cette revendication par de nombreux salariés dans le pays est aussi une façon de combattre les clivages créés et alimentés par les patrons.

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