Grève : un droit qui les gêne28/12/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/12/P2-1_2022_10_18_Manif_interpro_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Leur société

Grève : un droit qui les gêne

Pendant toute la semaine précédant le week-end de Noël, médias et politiciens se sont déchaînés contre les contrôleurs de la SNCF qui osaient faire la grève plutôt qu’une trêve que Véran, le porte-parole du gouvernement, appelait de ses vœux à cette période de l’année.
Illustration - un droit qui les gêne

Pour tous les médias et les politiciens réactionnaires, le mouvement des contrôleurs était inique , injustifiable , inacceptable etc. On ne pouvait ouvrir une chaîne de télévision, une radio ou un journal sans avoir droit à des interviews larmoyantes : sur la grand-mère privée de ses petits-enfants pour les fêtes, le malheureux travailleur devant renoncer à ses vacances préparées longtemps à l’avance, les professionnels du tourisme fonctionnant à perte, etc. Et quand, fait extrêmement rare, un gréviste interrogé faisait valoir que des milliers de personnes ne pouvaient de toute façon pas partir pour les fêtes de Noël, faute de revenus suffisants, il se faisait vertement remettre à sa place : ce n’était pas le sujet !

Dans ce concert de récriminations contre les grévistes, Macron, en bon représentant des classes possédantes, n’a évidemment pas manqué d’y aller de son couplet venimeux. De retour de son voyage au Moyen-Orient, il a dénoncé « un manque total d’empathie, de solidarité et de fraternité » de la part des grévistes, jugeant intolérable « que quelques centaines de personnes bloquent le pays et gâchent les fêtes des Français après deux années de Covid».

Si l’on ne voit pas trop quel rapport le Covid peut avoir avec la grève des contrôleurs, on ne peut que souhaiter que les luttes des travailleurs pour défendre des conditions de travail et de salaire correctes soient aussi contagieuses.

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